La photographie culinaire est un vaste sujet à lui seul. Mais tout d’abord, laisse-moi te donner quelques conseils que j’aurai aimé recevoir avant de commencer. Tu gagneras du temps et tu seras moins pétri de doute. Je ne te cache pas que tu auras des moments de doute et tu feras sûrement des erreurs, mais rassure-toi c’est normal. Je dirais même que c’est important, dans ton processus d’apprentissage. Voici ces étapes pour commencer la photographie culinaire en 5 étapes sans se ruiner.
1- Maîtrise ton appareil photo !
Un des meilleurs conseil que l’on m’a donné en photographie culinaire, c’est « Maîtrise d’abord ton appareil photo ».
Peu importe l’appareil que tu utilise, forme-toi. Intéresse-toi aussi au contenu gratuit dont regorge internet. J’ai commencé à regarder les tutos sur YouTube et ensuite les blogs. On commence à trouver des ressources en français, contrairement à Il y a quelques années où tout était en anglais. Il y a une formation exceptionnelle et complète que j’ai suivi à ce sujet, c’est Empara « Maîtriser son appareil photo ». Les 15 premiers jours sont gratuits (c’est suffisant pour suivre la formation) et ensuite l’abonnement est abordable, moins de 30€ par mois. Ça à tout changé pour moi, j’ai eu ce moment où quand tu comprends enfin quelque chose et que tu te dis « Aaaaah!! » et tout est plus clair!
Tu n’as pas besoin d’avoir le dernier reflex pour commencer en photo. L’important est de maîtriser ce que tu utilises pour capturer le mieux possible tes sujets (ton gâteau ou tes plats).
Fais avec ce que tu as pour commencer.
En ce qui me concerne j’ai commencé avec un petit hybride automatique, je l’avais pris au départ pour ma chaine youtube, j’avais besoin de faire des vidéos sympas. Ensuite, est venu petit à petit mon kiff pour la photographie culinaire. Je n’allais pas me lancer directement dans l’achat d’un reflex, et de toute façon, j’en avais pas les moyens. Et ça aurait été dommage de le faire à ce moment là, car j’en aurais pas fait grand chose, je ne maîtrisais pas du tout la photo. Et être en mode automatique sur un appareil photo reflex n’a aucun intérêt.
Je dois dire que j’étais un peu frustrée au départ, car je voulais faire de belles photos et j’en étais très loin et je me disais que c’était à cause de mon matériel. Que néni! J’ai vu de très belles photos réalisées par de grands photographes culinaires avec des appareils photos très basiques. Ces photographes professionnels maîtrisent tellement l’environnement qui compose la photo, qu’ils en tirent le meilleur.
Autre chose, pose des questions ! Au début je ne savais pas par où commencer, ensuite en posant des questions aux professionnels que je suivais sur instagram , j’ai compris comment trouver mes réponses. Pourvu que tes questions soient claires, leurs réponses le seront aussi. Évite les questions trop générales, car il te répondront dans ce sens aussi. Et toi ce que tu veux c’est des tips qui te font avancer et progresser.
D’ailleurs, voici une photo avant / après que j’ai réalisé. Et c’est exactement la même recette.
2- Choisir le bon éclairage pour la photographie culinaire
L’éclairage est essentiel pour une bonne photo et la lumière du jour est ton amie, d’abord elle est gratuite et elle te donnera des photos authentiques. Elle fournit une lumière blanche et douce. Utilise tes fenêtres, elles diffuseront en fonction des heures de la journée une lumière suffisamment abondante pour tes photos.
Choisis un point de départ, cherche chez toi une grande fenêtre qui donne beaucoup de lumière. Pour être sûr de trouver LA bonne fenêtre, prends 5 à 10 photos autour des fenêtres qui te semblent les plus lumineuses. Et choisi celle qui te donne le meilleur résultat. Et si tes meilleures photos se trouvent à côté de la porte d’entrée ou dans ta chambre, ça sera ton nouveau studio, je suis sérieuse. Le but est d’avoir les plus belles photos possible. Si le sujet de la lumière naturelle t’intéresse, n’hésite pas à me le dire en commentaire, je ferai un sujet dessus.
Surtout n’utilise pas une lumière classique comme celle de ton salon, elle sont jaunes. La lumière doit être proche de la lumière naturelle soit blanche. Ces photos ci-dessous sont sans retouches.
3- S’inspirer mais ne pas copier
Avant de commencer, sache que tout le monde s’inspire pour créer, c’est normal. Nous apportons seulement notre vision unique du monde. Et la photo c’est pareil, il y a plusieurs courants que tu vas suivre au début sans vraiment t’en rendre compte. Mais à la fin, c’est ta patte qui fera la différence, grâce à ton expérience et ton parcours de vie. Ta personnalité, ton humour (si tu en as), ton entourage, ta perception du monde sera unique. Observer ce qui se fait déjà est un moyen d’avoir un repère et aussi une façon de s’orienter. Il y a pléthore de façon de s’inspirer, Pinterest, Instagram, les tableaux au musée, la nature, la mode, les livres d’arts etc…
Pour être plus concrète, si tu souhaites faire une photo de cookies, tu vas regarder ce qui se fait déja sur Pinterest ou Instagram. Mais avant ça, pose-toi quelques questions.
- Quelle histoire je souhaite raconter ?
- Fais tu une photo sombre, claire ?
- Quelle message ou émotions je souhaite transmettre ?
Tu peux aussi dessiner tes photos avant de shooter, ça te permettra d’avoir un point de repère pour ta séance photo. Dessine les cookies sous différents angles, ça peut aider pour organiser son shoot et anticiper le stylisme (vaisselle, serviette, verre etc..) nécessaire.
4- Retoucher ses photos culinaire
Je dirai que c’est 50 % du boulot. Retoucher ses photos est primordial pour en sortir le meilleur. Certains disent que ça enlève le naturel et l’authenticité de la photo. Mais c’est beaucoup plus compliqué que ça. On peut dire que la retouche photo commence avant l’exportation sur le logiciel. Vous réglez un minimum votre appareil avant de shooter, l’ouverture, la balance des blancs etc..
Mais je te l’ai dit c’est un vaste sujet, pour moi la retouche photo permet de corriger les petites imperfections de la photo (tâches, miettes etc…) et surtout de la sublimer. C’est un peu comme un filtre mais en beaucoup mieux. Je te fais une petite analogie. Lorsqu’on fait un gâteau, à sa sortie du four il est cuit et bon, mais on souhaite le rendre encore plus beau, grâce à une couche de crème, des fruits etc… Le gâteau c’est 50 % du taf et la déco c’est les 50 % restant, car nous mangeons d’abord avec les yeux et on a besoin de rêver un peu, non?
J’utilise le logiciel ligthroom, c’est 11 € par mois, c’est le meilleur logiciel pour commencer et continuer, il est intuitif et moins technique que d’autres. Tu as aussi Photoshop, qui est très bien mais demande plus de technique et de maîtrise. Quelques tutos sur internet suffisent pour commencer à le prendre en main.
5- Pratiquer, pratiquer, pratiquer
J’aurai pu commencer par là. Je ne saurais t’expliquer à quel point c’est important de commencer et de pratiquer. Entendons nous bien au début ça sera un peu n’importe quoi, et c’est normal. Un enfant qui apprends à marcher titube beaucoup et tombe beaucoup aussi avant de marcher et de courir. Pour toute nouvelle pratique, c’est pareil.
Consulte les comptes des personnes que tu admire sur Instagram, et remonte leur feed à quelques années en arrière, tu verras qu’ils ont commencé comme toi et que leur photos ont évolué avec le temps.
C’est en faisant que tu progresses. Ça ne sert sert à rien de trop théoriser, pratique! C’est tout. En multipliant les photos, tu vas affiner ta technique, ta perception, ton réglage et la retouche. Ton regard va changer, parce que tu vas multiplier les scènes, les recettes, plus tu feras et plus ça te semblera fluide et clair. Bizarrement, lorsque tu consulteras des comptes de photographes culinaires que tu admires, certaines photos te sembleront plus facile à comprendre.
Tu auras compris cet article de blog, est un point de départ pour commencer, mais ce n’est pas figé. Ne commence pas en dépensant des sommes folles, pratique d’abord et tu verras. Prends les conseils qui t’aident, adapte les à ton processus et surtout ne cesse pas d’apprendre. Arme toi de patience, la pratique et la régularité te rendront bien meilleur chaque jour.
Si tu as déjà commencer ton processus d’apprentissage avant la lecture de cet article, dis moi comment tu as commencé en commentaire.
Cloé Blaise
Merci pour cet article plein de positive attitude!
Je ne me considère pas blogueuse food, je ne travail pas en tant que styliste culinaire et pourtant c’est le domaine qui me fait rêver. J’aimerais parvenir à le pratiquer davantage mais mes plus gros soucis sont le manque de temps et l’organisation entre ce que j’aimerais shooter et ce que nous mangeons au quotidien (ayant un mari asser difficile gustativement hihi).
Je suis graphiste diplômée et cuisinière de formation! En Belgique. Ces deux métiers sont tout ce que j’aime, on m’a souvent répété que c’était très different et bien non… et aujourd’hui plus encore j’en suis convaincue car cela m’aide lorsque je peux shooter une compo!! Vraiment hâte de trouver une organisation et de pouvoir pratiquer plus encore…
Et BRAVO pour ton beau travail !
clemence
Merci beaucoup pour ton retour. Effectivement, tu as de super compétences qui fonctionnent, le graphisme t’aide à composer avec plus de facilité et sollicite ton côté créatif. Sans compter tes compétences de cuisinière, c’est top.
Je t’invite à écouter le podcast « devenir photographe culinaire » où tu trouveras des parcours qui te feront écho.
À bientôt !
Bégonia
Merci pour tous ces super conseils 🙂 je suis de celles à qui il faut expliquer longtemps pour que je finisse par comprendre… donc j’ai pris des cours de photo mais je ne pratiquais pas assez du coup j’oubliais et j’avais à nouveau besoin d’explications…. je ne pratique pas autant que je voudrais mais je fais mon petit chemin… et je ne désespère pas 🙂 🙂 je ne veux pas devenir photographe culinaire.. je veux juste faire de belles photos des recettes que l’on cuisine en famille pour capturer un peu ce temps qui passe si vite… Merci pour ton travail qui m’inspire beaucoup.
clemence
Merci pour ton retour, je suis exactement comme toi, il faut qu’on m’explique beaucoup ou que je regarde plusieurs fois une session pour tout saisir.
Mais c’est vrai que c’est avec un petit effort continu que tu va réussir à intégrer certaines techniques sans aller dans la professionnalisation.